lundi 22 août 2011

lecture sur une liseuse, verdict

Alors, j'ai finalement fait le pas, je me suis acheté une liseuse et ai lu plusieurs livres à l'aide de cet appareil.
Amoureux du livre, du rapport tactile qu'il y a dans le "tourner la page", fondateur du club de prévention pour les ticket de metro marque page, j'ai fait le pas en me disant que ce que je perdrai du point de vu tactile je le trouverais ailleurs.


verdict.


Le confort de lecture est similaire, mais différent.




Visuellement:
Mes yeux fatiguent ni plus vite ni moins vite, j'ai besoin d'autant de lumière que sur un livre papier. La possibilité de régler la taille des caractères est appréciable.
J'ai fait plusieurs tests en ce qui concerne l'éclairage, j'ai testé mes emplacements habituels de lecture (le parc, le balcon, mon zaisu, mon plumard, la terrasse de café, etc..) Une liseuse a les même impératifs d'éclairage qu'un livre traditionnel. Et comme un livre traditionnel, la couleur de l'éclairage influe sur le confort de lecture. Personnellement le blanc cru des néons me semble le plus aisé à lire sur l'écran du fnacbook (idéal dans le métro, donc) ; les ampoules classiques à incandescence donnent un look « vieux papier jauni » au fnacbook bien sympa ; et les lampes à économie d'énergie donnent le look le plus proche du papier classique.




La tenue en main:
Les première séances de lecture me faisaient mal au poignet. Ce n'est plus le cas maintenant.
Cela est surtout dû au fait que une liseuse ne se tient pas de la même manière qu'un livre papier. On ne peut par exemple mettre les doigts sur le texte (puisque l'écran tactile réagit – j'aimerais d’ailleurs pouvoir le désactiver). Autre aspect de la tenue en main, il me semble plus confortable d'avoir l’écran bien perpendiculaire au regard, ce qui est moins nécessaire pour du papier.
C'est la douleur dans le poignet qui m'a fait prendre conscience que je devais apprendre à tenir correctement ma liseuse. J'ai donc appris, j'ai cherché comment tenir le fnacbook de telle sorte que la lecture soit agréable, et la tension sur les doigts et le poignet minimale. Je ne saurais décrire le fruit de cette recherche, mais je peux dire ceci : la tenue est vraiment différente de celle d'un livre papier.
Une fois ces nouvelles habitudes et position de main/poignet acquises (ça vient vite) je n'y fais plus attention, j'attrape mon fnacbook, je tourne la page et je lis, aussi aisément qu'avec un livre papier.


J'ai mis du grip de raquette de tennis partout où je pouvais sur mon fnacbook. c'est vraiment moche à voir (je l'ai fait à la va-vite pour mettre l'idée à l'épreuve, et j'ai l'intention de le refaire proprement). Avec ça le fnacbook ne glisse plus entre mes doigts, et est plus facile à tenir.
Le grip aide *énormément* ; beaucoup plus que je le pensai. C'est vraiment une très bonne idée. Il me reste à trouver un grip très fin et de couleur blanche. Peut-être dans le monde du ping-pong je trouveras mon bonheur.


Le fnacbook est au niveau du ressenti très lourd. J’entends par là que bien qu'il pèse 240g, il semble qu'il soit plus lourd que cela. Probablement parce que la tenue en main est différente d'un livre papier.


Tourner la page
Le rapport tactile au livre papier vient surtout de là, lorsque j'approche de la fin d'une page, mon doigts est déjà glissé dans la page suivante, et selon le rythme du texte, je tourne la page sobrement, ou en retenant ma respiration ^_^
Il m'arrive parfois arrivé à la fin d'un paragraphe de le relire pou apprécier le verbe ou la tournure employée et dans ce cas là tourner la page en arrière est aussi un rapport tactile au livre qui est agréable.


Ce rapport au papier disparaît.
C'est absolument indéniable.


Je lis approximativement à la vitesse d'une page par minute. Et indéniablement je n'aime pas l'action "tourner la page" sur une liseuse. (le fait de faire un tap ou un swipe sur l'écran, et n'avoir la confirmation que la page a été tournée que quelques instants plus tard m'est frustrant); je pense _à vérifier_ que un bouton physique pour "tourner la page" serait plus à mon goût.


Donc le rapport physique à « tourner la page » disparaît. Mais ça ne manque pas. Il est absent de l'expérience de la lecture, mais le texte reste inchangé, les émotions que vous ressentez sont les mêmes, les informations que vous apprenez restent les mêmes...




Au fils des discutions (online et offline) j'ai vu des arguments de comparaison comme par exemple, le passage du vinyl au CD. Faire cet amalgame est tout simplement faire erreur. En matière de musique, le passage du support analogique au support numérique impliquait une perte, certes peut audible, mais une perte tout de même.
Le passage du papier traditionnel à l'encre numérique ne perd rien de la substance d'un texte.
Les dialogues sont les mêmes, les virgules sont au mêmes endroits, votre ressenti cognitif au texte est *identique*.


Dans le cas des illustrations, celles en couleurs deviennent noir et blanc (niveau de gris). Il y a là un perte, oui. Une liseuse n'est pas faite pour lire une bande dessinée (pas encore). Si votre roman comporte quelques illustrations, l'apport au texte reste identique, même si en noir et blanc.




Donc je récapitule :
Lire un livre sur une liseuse, est du point de vue ergologique/ergonomique totalement différent de lire un livre papier. Mais du point de vue cognitif, du point de vu du ressenti, de l'expérience, c'est absolument identique.

1 commentaire:

  1. En posant le livre hier soir avant l'extinction des feux, je me suis rendu compte que je n'ai pas de préférence particulière pour le livre papier ou la liseuse.

    Ceci me convainc dans ma décision de m'acheter une seconde liseuse, avec comme critère E-link pearl et taille d'écran un poil plus petite afin de pouvoir la transporter dans la poche de mon pantalon. a suivre.

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